Bien plus que des restaurants d’hôtels !

Marie-Claude Di Lillo
Collaboration spéciale
Maison Boulud
Photo: Alexandre Parent / Studio Point De Vue / Maison Boulud Maison Boulud

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

S’il fut un temps où les tables hôtelières n’avaient rien d’exceptionnel, aujourd’hui, certaines sont devenues de petites perles gastronomiques

Maison Boulud

L’hôtel Ritz-Carlton est synonyme de raffinement depuis sa fondation, en 1912. Sa table gastronomique devait être à la hauteur de sa réputation. En 2012, l’hôtel choisit ainsi l’enseigne de la Maison Boulud pour son restaurant. C’est donc la vision culinaire du chef français Daniel Boulud qui a teinté les menus du Ritz de Montréal. En cuisine, Romain Cagnat a succédé à Riccardo Bertolino, à titre de chef exécutif, faisant sienne la tradition instaurée de vouloir offrir une version contemporaine de la gastronomie française avec une mise en valeur des produits locaux. La touche personnelle du chef actuel, d’origine bourguignonne, se voit dans l’ajout de plats, comme les escargots, travaillés de façon gastronomique et proposés sur la carte du soir. Le canard et l’agneau du Québec, la morue noire de la Colombie-Britannique se taillent également une place de choix sur le menu, en plus de plats végétariens. Côté vin, on fait confiance à David Goirand, sommelier, pour proposer plusieurs accords intéressants originaires de divers pays, y compris du Canada. Un champagne exclusif au Ritz, élaboré par les barons de Rothschild, figure aussi à la carte.

Lloyd

Le Marriott Château Champlain a donné une impulsion à sa gastronomie avec l’ouverture du restaurant Lloyd, l’été dernier. Pour la cuisine, on a misé avec justesse sur un chef d’origine bretonne, qui a fait ses classes dans plusieurs restaurants d’hôtels prestigieux, notamment en Polynésie française. Kevin Mougin propose un menu d’inspiration française à laquelle une touche exotique s’ajoute parfois, rappelant la Polynésie. La carte change au gré des arrivages. Exemples de combinaisons : pétoncles en sauce vanille de Tahiti, foie gras à l’ananas et tarte aux fruits de la passion. Le chef travaille avec soin les produits locaux, tels que les cuisses ou les magrets de canard, le doré ou l’omble chevalier du Québec et, en ce moment, les produits de l’érable. On se délectera de ses cuissons parfaites, de ses viandes juteuses, de ses légumes croquants et de ses présentations impeccables.

Le H3

Le H3 est le restaurant gastronomique de l’hôtel Humaniti. Sous la direction du talentueux chef partenaire Jean-Sébastien Giguère, ancien chef de cuisine au Toqué, les assiettes se transforment en véritables oeuvres d’art. La cuisine de saison qu’on y propose est composée en majorité d’ingrédients locaux dont certains, comme le miel et le sirop d’érable, sont récoltés par le chef lui-même. Il est acériculteur et apiculteur, en plus de diriger les cuisines du H3 et de ses grands frères, le restaurant Le coureur des bois (une autre très bonne table hôtelière) et La cabane du coureur. Les menus offrent des plats alléchants où l’influence des cuisines du monde se fait subtilement sentir, comme dans ce plat végétarien de risotto aux épinards et halloumi, ou encore dans celui d’aburi de thon au leche de tigre, piment oiseau et oignon vert. Une touche asiatique s’ajoute aussi aux recettes, un apport que le chef de cuisine Ruihan Chen aime donner aux plats. L’imposant cellier de 6000 bouteilles, dont 50 étiquettes proviennent du Québec, plaira certainement aux fins gastronomes.

Marcus

L’hôtel Four Seasons s’est associé au célèbre chef new-yorkais aux origines à la fois éthiopienne et suédoise, Marcus Samuelsson, pour le concept de son restaurant avec terrasse Marcus. La star a été séduite par l’offre culinaire du Québec et par la qualité de ses produits locaux. Il a donc imaginé un menu de brasserie gastronomique mettant en valeur la cuisine et la nordicité des plats de Montréal. Jason Morris, ancien chef du Fantôme et du Pastel, deux excellentes tables marquantes de la restauration montréalaise, dirige l’équipe en cuisine. Avec lui, les fruits de mer et les poissons ont une place de choix à table. Le bar à cru propose une sélection d’huîtres ainsi que des tartares. À essayer : l’impressionnante tour de fruits de mer garnie de crabe, de homard, d’huîtres et d’autres délices de la mer. La cuisine de Morris est d’un style très épuré qui met bien en valeur les produits locaux, influence qui traduit son admiration pour la cuisine japonaise. Côté vin, on propose une belle carte avec quelques vins québécois. La terrasse verrière ajoute du panache à l’endroit.

Renoir

Voilà maintenant quelques années que le restaurant Renoir, la table du Sofitel Le Carré Doré, s’illustre comme l’une des meilleures de la métropole. Son chef exécutif, Olivier Perret, maître cuisinier français, est venu ici pour partager son expertise et en faire cadeau à une clientèle friande de gastronomie raffinée. Épaulé par son bras droit, le sous-chef exécutif Félix Duquet, et du talentueux pâtissier Clément Tilly, le patron de la brigade nous transporte dans un univers où les bases de la cuisine française classique mettent en valeur les meilleurs produits d’ici. Parmi les spécialités de la maison, le pâté croûte du chef, le foie gras torchon au cidre de glace, le pressé de short ribs ou la salade niçoise au thon rouge. L’adresse est également incontournable pour ses brunchs copieux, incluant une station de desserts et de mignardises maison, ainsi que pour les lunchs d’affaires le midi. La magnifique terrasse, l’été, vibre à la couleur orange de la maison de champagne Veuve Clicquot.

Willow Inn

Une des meilleures tables de la province vous attend au bout de l’île, dans l’Ouest-de-l’Île, nichée dans un lieu datant de 200 ans. L’auberge Willow Inn est un endroit bucolique à souhait, bordé du lac des Deux-Montagnes. C’est le charme champêtre de l’auberge et de son site teinté d’histoire qui a incité, en 2021, le chef Danny Smiles, du restaurant Le Bremner, à quitter son poste pour venir travailler aux cuisines de cet établissement. La magie s’est alors emparée du lieu, devenant un incontournable attrait gourmand. Le chef travaille avec les producteurs de la région. Pour le reste, c’est une cuisine inspirée à la fois par les origines égypto-italiennes du chef et guidée par la saisonnalité des produits. Du pain campagnard servi avec du beurre des vaches laitières de la vallée d’Hudson, au boeuf « battuta » (tartare d’origine italienne servi en entrée) de la ferme d’ORée au fromage Louis d’Or, au thon albacore servi avec une sauce tahini et des échalotes frites, l’amalgame des saveurs est parfaitement harmonieux et évoque les influences métissées du chef. Le chef Mitchell Laughren assiste son ami en cuisine avec passion.

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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