«L’homme à tête de chou, édition définitive», Serge Gainsbourg

Malaise d’abord : cette « édition définitive de l’album culte » paraît presque en même temps que le départ de Jane Birkin. Consolation et deuil ensuite : on peut s’enfouir dans ces deux disques, tant le nouveau mixage (réalisé à partir des bandes multipistes d’origine) nous enveloppe. Surtout le disque des compléments, pas tant le bouquet de prises alternatives que les versions instrumentales. Du Gainsbourg sans Serge, pour quoi faire ? Ces arrangements, la prise de son de Peter Oliff en 1976, sont des oeuvres en soi. Permettez cet aveu : j’ai toujours préféré Je t’aime, moi non plus sans les voix. Le génie du pianiste Gainsbourg, du mélodiste à la formation classique, est ainsi à l’avant-plan, et l’histoire de Marilou sous la neige n’est pas moins saisissante sans les mots. Même les siens. Petit avertissement : le remixage de l’album lui-même, un peu comme les disques des Beatles remixés par Giles Martin, grossit la base batterie-basse, et la voix rapetisse d’autant. Il faut garder l’édition d’époque pour comparer.


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L’homme à tête de chou, édition définitive

★★★★
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Serge Gainsbourg, Mercury/Universal

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