« High Priestess », Sarah McCoy

Sarah McCoy a bourlingué longtemps, sur les routes, dans les cafés et bars, dans sa tête. Elle n’était bien nulle part, inclassable, un peu inquiétante avec son timbre d’outre-tombe et ses incantations. Il a fallu un documentariste français pas peureux pour l’approcher à La Nouvelle-Orléans et la convaincre de traverser la Grande Mare. Où elle a vite séduit les amateurs d’étrangetés de l’Amérique profonde. Le réalisateur Renaud Letang et le musicien Chilly Gonzales se sont épris d’elle. Dix ans et quelques enregistrements plus tard, la voici qui revient au bercail, son personnage de grande prêtresse bien campé (pensez au regretté Dr. John et ses Gris-Gris). Ses chansons font peur, autant qu’elle : Go Blind, Oracle, Sometimes You Lose, on n’est pas au défilé du Mardi gras, mais dans une maison de musique où les portes grincent. Et où l’on ne peut s’empêcher d’entrer, envoûtés, ensorcelés, possédés. Elle sera au Centre Phi le 12 octobre : allez-y… à vos risques et périls !

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